« Big Country, groupe terriblement mal aimé de la critique, s’est lancé fin 1988 dans une grande entreprise médiatique : importer le show « Peace In Our Time » en URSS… Résultat incertain au niveau crédibilité, et on retrouve en ce début d’année 1989 le groupe face à son public original, fidèle et… limité. Retour à la case départ, donc : en scène, Big Country reste un groupe sympathique, reproduisant avec conviction, mais un brin de démagogie quand même, ses meilleures chansons. Heureusement, en Grande-Bretagne, le groupe est plus près de ses racines,
et le public danse (la gigue) – malgré les sièges (numérotés) de cet étrange temple du Rock qu’est l’Hammersmith Odeon, que je découvre ce soir… - et chante (les paroles) avec une conviction entraînante. Impossible donc de ne pas passer un bon moment, avec certains morceaux qui ont été à deux doigts de devenir des hymnes : In A Big Country, Fields of Fire, Just a Shadow, ou encore l’excellent King of Emotion aux relents « hard rock » bien dans l’air du temps.
Un peu moins de guitares-cornemuses, ce qui apporte un changement bienvenu,… mais malheureusement un peu trop de fausse convivialité (« On est tous des potes », un « Salut, George » adressé à un quelconque spectateur, ce qui est d’ailleurs amusant, au moment des présentations des musiciens…).
Bon, on aime bien Big Country, et on chante en chœur avec eux. Dommage que cela n’aille pas un peu plus loin… »