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Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
18 mai 2016

The B-52s - Samedi 5 Octobre 2013 - Sala HSBC Brasil (São Paulo)

2013 10 The B52s HSBC Brasil SP Billet

« Juillet 1979 au Palace : les B-52’s, alors débutants (pas encore d'album, juste deux singles, mais quels singles !) nous avaient électrocutés, se plaçant dans la course pour être la meilleure première partie jamais vue, enterrant du coup les pourtant excellents Talking Heads. Après ça, la carrière du groupe fut un peu décevante, même si la scène a toujours été la grande force de Fred, Cindy et Kate. J'ai encore en mémoire un set explosif au Town & Country Club de Londres, 10 ans plus tard, et aussi leur passage au Bataclan en 2008, cinq ans déjà ! Je ne m'attends évidemment pas à un miracle, mais la bonne soirée fun et rock'n'roll me paraît assurée.

J'arrive vers 20h10 à l'HSBC, en configuration "piste" ce soir, les portes sont déjà ouvertes, mais pas de problème pour accéder au premier rang, sur la gauche, ma place habituelle. Je suis malheureusement seul ce soir, l'ami Julio ayant imprudemment préféré un weekend à la plage, alors que le temps est obstinément gris et frais. Habituelle attente en compagnie de mon portable (on n'est jamais seul avec Facebook, non?).

21h15 : pour nous faire patienter, c'est un trio brésilien, Undershower, qui est réquisitionné ce soir. Power pop un peu glitter, avec blonde sculpturale (a priori une ex-modèle, Bruna Tang) au chant, on peut penser à Transvision Vamp ou aux Sounds, malheureusement sans les chansons irrésistibles des uns comme des autres. C'est indiscutablement sympathique - brésilien ! - mais anodin au possible. Les percus et les claviers enregistrés n'ajoutent évidemment rien à la spontanéité d'un groupe clairement encore coincé, et très amateur. Et ça durera 40 minutes, au moins 10 de trop.

2013 10 The B52s HSBC Brasil SP 03

La grande scène de l'HSBC Brasil est maintenant bien dégagée pour que les B-52s (plus d'apostrophe désormais !) aient de la place, et vu le son toujours impeccable ici, tous les espoirs restent permis... même si l'on présume que l'absence de Keith Strickland, quand même le "pilier" musical du groupe, qui ne veut plus se fatiguer à tourner, se fera sentir.

22h20 : précédés de leur backing band, avec deux musiciens pour remplacer Keith, Fred Schneider, Kate Pierson et Cindy Wilson entrent en scène. Les cinq ans passés ont encore plus marqué les corps, et le trio commence à vraiment faire son âge (plus de soixante ans pour Fred et Kate, cinquante-six pour Cindy qui fait pourtant le plus son âge...), y compris du point de vue enbompoint... Mais pas du point  de vue vocal, et c’est bien là le plus important : car le set démarre sur un Planet Clare explosif, qui nous ramène d’un seul coup en 1979. Délire dans la salle, plaisir assuré, et je me mets à y croire : ce soir, ça pourrait être la folie comme jadis ! On enchaîne avec Mesopotamia et ses danses bizarres et fun, puis avec une version stellaire de Private Idaho, accueillie de manière extatique par le public paulistano : un démarrage de soirée sur les chapeaux de roue ! Et puis... clac ! Plus rien. Les lumières s’éteignent, nous voilà tous plongés dans l’obscurité ! Apagão ! Meeeerde alors... Une assez longue attente, pleine d’inquiétude, tandis que les musiciens sur scène essayent nerveusement de nous faire patienter... Ça, c’est le Brésil ! Le chaos toujours possible...

2013 10 The B52s HSBC Brasil SP 22

Cinq bonnes minutes, et l’électricité revient : le temps de tout rebrancher, le set des B-52s redémarre, mais, évidemment, l’ambiance est cassée, Fred est visiblement nerveux malgré ses blaques (« Désolé, on avait oublié de payer la facture d’électricité ! »), et Lava, puis Dance this Mess Around ne semble plus témoigner de la même énergie. La setlist s’aventure alors dans la discographie du groupe, au delà des débuts explosifs, et forcément, la musique n’est plus du même niveau (Girl from Ipanema, ah ah ah, est même assez pénible, Roam est chaotique et brouillon...), et il faut attendre l’imparable Love Shack en fin de set pour que les sourires reviennent réellement sur tous les visages. Oh, non ! Le set a duré un peu plus d’une heure seulement, ce qui confirme l’impression de fatigue, et, finalement, de manque de conviction qu’on a pu ressentir ça et là (hormis durant la magnifique intro, bien entendu)...

Rappel trop court, même si constitué de deux bijoux, Party Out Of Bounds et l’inusable Rock Lobster, qui ne retrouve pas tout à fait l’hystérie du début de la soirée. Et c’est fini, malheureusement, après une courte heure et quart. Fred distribue gentiment les setlists (je n’arrive pas à en avoir une...) et le groupe remercie longtemps avant de disparaître. Tout cela a une saveur de fin de parcours, même si, honnêtement le concert a été bon dans son ensemble : sans doute une musique aussi fondamentalement à la « gloire de la jeunesse et de la fête » est-elle incompatible avec l’âge, et nos amis The B-52s ont-ils atteint la limite « physique »...

Je sors de là à la fois heureux – cette musique nous remplit de tellement de joie – et un peu triste – tout a une fin... Sans doute cela aura-t-il été mon dernier rendez-vous « live » avec les ex-punks d’Athens ! ».

 

2013 10 The B52s HSBC Brasil SP 15

La setlist du concert des B-52s :

Planet Claire (The B-52’s – 1979)

Mesopotamia (Mesopotamia – 1982)

Private Idaho (Wild Planet – 1980)

Lava (The B-52’s – 1979)

Dance This Mess Around (The B-52’s – 1979)

Girl From Ipanema Goes to Greenland (Bouncing Off the Satellites – 1986)

Roam (Cosmic Thing – 1989)

Legal tender (Whammy – 1983)

Love in the Year 3000 (Funplex – 2008)

Is that you Mo-dean? (Good Stuff – 1992)

6060-842 (The B-52’s – 1979)

Whammy Kiss (Whammy – 1983)

Love Shack (Cosmic Thing – 1989)

Encore:

Party Out of Bounds (Wild Planet – 1980)

Rock lobster (The B-52’s – 1979)

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Commentaires
Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
  • Depuis que j'ai 15 ans, ce qui nous fait un bail, je fréquente les salles de concert de par le monde, au gré de mon lieu de résidence. Il était temps de capturer quelque part tous ces grands et petits moments d'émotion, de rage, de déception, de plaisir...
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