Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
2 janvier 1998

Taxi Girl - Lundi 17 Mai 1982 - Casino de Paris

1982 05 Taxi Girl Casino de Paris Billet« Est-ce que j’aime Taxi Girl ou pas? C’est une drôle de question à se poser quand on a choisi d’aller voir un groupe en concert, mais il faut dire que je suis très partagé quant à ce groupe leader d’un afterpunk français qui n’a jamais été très brillant. J’admire, comme tout le monde, leur capacité inédite à pondre une belle mélodie pop (Cherchez le Garçon en restera sans doute le plus bel exemple), mais je suis plus qu’irrité par l’outrance d’un Daniel Darc, qui me paraît toujours singer Iggy sans en avoir ni l’animalité ni l’aura mythique : au final, quand Daniel Darc se lacère les poignets sur scène, comme cela a été paraît-il le cas avant un concert des Talking Heads en 1979, cela me semble plus relever de la pose que d’une véritable fureur rock’n’rollienne. De la même manière, j’aime bien leur sinistre album "Seppuku" sorti cette année, mais l’influence des Stranglers sur les sonorités du disque est si forte que la crédibilité de Taxi Girl en souffre forcément.

1982 05 17 Taxi Girl Casino de Paris JC 04

Bon, je suis quand même venu ce soir au Casino de Paris, comme bon nombre de Parisiens attirés par le parfum de scandale et le goût du sang qui accompagne un Taxi Girl réduit désormais à un trio après la mort du batteur (drugs !) et le départ du bassiste originel. Bon, on s’en moque quand même un peu, les personnages-clé du groupe ayant toujours été Daniel Darc, le front man excessif et vénéneux, Mirwais, le compositeur doué, et Laurent Sinclair, le dandy. Je suis venu, et au final, je n’ai rien vu qui ai pu me convaincre que Taxi Girl avait la trempe de l’un de ces groupes qui lui servent de référence, du Velvet au Stranglers en passant par Kraftwerk : un son moyen, une tenue de scène toute entière basée sur les provocations un peu faciles d’un Daniel Darc bien déchiré (ou faisant semblant de l’être ?), des chansons irrégulières, et une vraie incapacité à tenir la tension indispensable à ce genre de set qui se veut extrême. Non, vraiment, même si je dodeline gentiment de la tête sur les meilleurs morceaux, ce groupe ne fera jamais partie de mes favoris, et je ressors du Casino de Paris avec les mêmes sentiments mitigés que j’avais en y entrant...

(A noter que, par la suite, il sera fréquent d’entendre les gens parler avec nostalgie de ce concert qui aurait vu Taxi Girl "dévaster" le Casino de Paris. N’exagérons rien, j’y étais et on ne peut pas dire que cela corresponde à mes souvenirs !). »

La photo, formidable, illlustrant cette chronique, est de JC Prunet. Merci à lui !

Publicité
Publicité
Commentaires
R
One Hit Wonder comme disent les ricains
Répondre
Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
  • Depuis que j'ai 15 ans, ce qui nous fait un bail, je fréquente les salles de concert de par le monde, au gré de mon lieu de résidence. Il était temps de capturer quelque part tous ces grands et petits moments d'émotion, de rage, de déception, de plaisir...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité