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« Quelques jeunes gens sortaient après le concert du Passage du Nord-Ouest, s’étonnant de la fougue et de la rage du ce vieux sage aux cheveux désormais argentés. Quelques riffs de l’inusable Modern avaient soulevé leur enthousiasme, et, seul avec sa guitare électrique, Peter Hammill avait fait danser un instant les fantômes d’un passé halluciné... Pour moi, qui depuis près de 18 ans me repais de cette frénésie de désespoir, parfois gonflée comme une baudruche, je ne retrouvais au contraire plus guère que des bribes de la folie... [Lire la suite]

Soirée des plus excitantes au Festival des Inrockuptibles, puisqu’on nous propose deux de mes groupes favoris, The Bats (qu’il est très rare de pouvoir voir en live en France) et The Wedding Present (mes chouchous du rock bruitiste), et un groupe mythique, Television, qui vient de sortir un nouvel album assez excellent... The Bats, on les aime tellement sur leurs beaux albums que l’on craint forcément le test de la scène : en cela, on a tort...  Sans esbrouffe mais sans timidité excessive, quelque part entre les Feelies... [Lire la suite]

« That Petrol Emotion en tête d’affiche au “1st Irish Rock Festival” ? TPE, un symbole de l'lrlande, c’est un peu curieux quand on connaît la musique de ces terroristes teigneux, loin, bien loin du folklore local, comme d’ailleurs des préoccupations politiques de l’île... En effet, foin de cornemuses et autres chants celtiques ce soir, le concert débute magnifiquement sur un scratch vengeur avec un hymne stoogien (Down In The Street), introduisant un tournoiement infernal de guitares qui ne cessera plus. Les TPE sont clairement... [Lire la suite]

« La voix miaule, éperdue : ”You don’t fell anymore / You don’t care anymore / It’s all gone”. Les deux guitares sursaturées arrachent de grands pans de désespoir dans la lumière rouge. Cela s’appelle Cut, c’est The Cure, THE CURE, dix ans après « Pornography », au sommet de son Art, donnant une leçon d’intensité à tous les jeunes « noisy »... ... Hélas, ça ne dure que quelques minutes, époustouflantes certes, mais insuffisantes pour faire oublier près de deux heures très inégales... De beaux moments... [Lire la suite]

« Soirée surprise : le Blue Öyster Cult de passage (éclair) à Paris, dans une petite salle logiquement bourrée de vieux fidèles, sans album à promouvoir. Le son est plus rock que hard ce soir – un comble en ces années de triomphe des guitares plombées ! -, et la setlist propose une courte visite guidée, parfois un peu nonchalante (l’âge ?), mais régulièrement superbe, de la longue discographie du trio Buc Dharma / Eric Bloom / Alan Lanier (toujours pas de réconciliation en vue avec les frères Bouchard ?), tout... [Lire la suite]

« Il y a des squelettes qu’il vaudrait mieux laisser dormir dans leur placard : notre enthousiasme de retrouver ce vieux Moon Martin a rapidement laissé place à une torpeur nauséeuse face à l’exhibition morne et convenue de chansons qui furent il y a encore peu considérées comme des « standards » du rock. Sans parler des autres, des nouvelles – ce drôle d’album tiédasse qui s’appelle « Dreams On File » publié par la FNAC ! - qui répètent ad libidum les deux ou trois idées originales des premiers... [Lire la suite]

« Violent Femmes, once again ? Le répertoire est heureusement un peu différent ce soir de celui du dernier passage des Violent Femmes à Paris, il y a quelques mois seulement, assez pour justifier – mais de justesse – deux concerts aussi rapprochés. On trouvera Gordon Gano et ses deux acolytes un tantinet moins déjantés ce soir, et on regrettera l’absence de la setlist du monstrueux Gimme The Car. On notera le final, noir et étonnant, où les Violent Femmes alignent une citation Cramps, et un voyage au bout de la nuit façon... [Lire la suite]

Teenage Fanclub : un boucan réellement impressionnant, les deux guitares et leur déluge de distorsions, quelques embryons de mélodies assez enchanteresses... Certainement le meilleur de la vague finissante de noisy pop britannique...   Pourtant, sans pouvoir vraiment me justifier, mes goûts en ce moment m’emmènent ailleurs, loin de ce groupe que je pourrais, que je devrais aimer. Mais je ne peux qu’avouer que, après 45 minutes de pilonnage sonore joyeux, sans concessions, ce Teenage Fan Club est un sacré bon groupe de... [Lire la suite]

Dur d’affronter un Zénith indifférent, avec une poignée de belles chansons – un peu abimées en plus par un gros son « rock américain » -, un physique ingrat et une voix époustouflante : la Johnette arpente la scène dans le noir, et Concrete Blonde, corbeaux noirs, invoquent tous les fantômes en vain. Et puis Johnette prend tous les risques, passant d’un a capella moelleux à une superbe, SUPERBE, version acoustique de Everybody Knows. Et comme ce genre de prise de risques, c’est rare, on applaudit. Très fort, pour... [Lire la suite]

« Quitter PJ Harvey avant la fin d’un rappel acoustique qui paraît anodin, et se ruer au New Moon, à Pigalle, où Shoulders viennent juste de débuter un autre set, dévastateur et déjanté. L’ambiance est alcoolisée, légèrement dépravée même (l’influence des lieux ?), et l’heure est cette fois au rock’n’roll pur et dur plutôt qu’à la théâtralité et l’émotion… Shoulders nous prouvent ce soir qu’ils sont - aussi - un GRAND groupe de bar, dévalant à cent à l’heure un répertoire qui prend de toutes autres résonances : ce... [Lire la suite]