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Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
11 juin 2013

Nick Cave and The Bad Seeds / Concrete Blonde - Vendredi 5 Juin 1992 - Zénith (Paris)

1992_06_Nick_Cave_Z_nith_BilletDur d’affronter un Zénith indifférent, avec une poignée de belles chansons – un peu abimées en plus par un gros son « rock américain » -, un physique ingrat et une voix époustouflante : la Johnette arpente la scène dans le noir, et Concrete Blonde, corbeaux noirs, invoquent tous les fantômes en vain. Et puis Johnette prend tous les risques, passant d’un a capella moelleux à une superbe, SUPERBE, version acoustique de Everybody Knows.

1992 06 Concrete Blonde Zénith 01

Et comme ce genre de prise de risques, c’est rare, on applaudit. Très fort, pour tous les sourds et les goujats qui, ce soir, n’ont pas prêté attention à Concrete Blonde…

Nick Cave en 1992 : l’apocalypse, la tornade, une torturante frénésie, un carnaval de personnages grotesques ou sublimes, des invocations exaltées, des tourbillons sonores engloutissant le public dans une transe éperdue, une fureur communicative... Un Nick Cave en pleine forme, habité, hanté par son imaginaire, sauvé de ses démons – drogues et alcools – à qui il ne faut qu’une minute et demi (soit les premières phrases éructées, vomies, vénéneuses, de Papa won’t leave you Henry) pour faire basculer le Zénith tout entier dans l’hystérie…

1992 06 Nick Cave Zénith 04

Derrière, la musique des Bad Seeds, le meilleur groupe de bar de la planète, le seul à avoir un son aussi monstrueux, tranche et tronçonne sans merci, sans répit. Nous sommes ici à la fête des nerfs à vif, et les corps se tendent, avec seules la rage et la beauté, et puis encore la beauté et la rage, à quoi se raccrocher. Et ça continue, encore et toujours, sans baisse de tension : Jack the Ripper - la véritable, incontrôlable, terrifiante histoire d’amour -, The Mercy Seat - toujours le maelström de sons et de douleur le plus démentiel que Cave ait jamais engendré, The Weeping Song - îlot de beauté triste, lugubre même, au sein du chaos -, From Here to Eternity - réveil mal maîtrisé des spectres d’un passé sanglant...

Cet homme est désormais totalement maître de son Art, mais il fait toujours aussi peur. Sauf que cette peur-là est un véritable bonheur !

PS : A noter que PJ Harvey était aussi prévue en première partie, une apparition qui a dû être remplacée par son concert de la veille au Bataclan… »

La setlist du concert de Nick Cave and The Bad seeds:

Papa Won't Leave You, Henry (Henry’s Dream – 1992)

The Good Son (The Good Son – 1990)

Brother, My Cup Is Empty (Henry’s Dream – 1992)

The Ship Song (The Good Son – 1990)

1992 06 Nick Cave Zénith 03

I Had A Dream, Joe (Henry’s Dream – 1992)

The Mercy Seat (Tender Prey – 1988)

Christina the Astonishing (Henry’s Dream – 1992)

John Finn's Wife (Henry’s Dream – 1992)

Deanna (Tender Prey – 1988)

The Weeping Song (The Good Son – 1990)

Jack the Ripper (Henry’s Dream – 1992)

Encore:

From Her to Eternity (From Her To Eternity – 1984)

In the Ghetto (Elvis Presley cover)

Tupelo (The First Born Is Dead – 1985)

New Morning (Tender Prey – 1988)

The Carny (Your Funeral… My Trial – 1986)

Black Betty (Lead Belly cover)(Kicking Against The Pricks – 1986)

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Commentaires
Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
  • Depuis que j'ai 15 ans, ce qui nous fait un bail, je fréquente les salles de concert de par le monde, au gré de mon lieu de résidence. Il était temps de capturer quelque part tous ces grands et petits moments d'émotion, de rage, de déception, de plaisir...
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