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Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
27 mars 2013

Morrissey - Lundi 29 Avril 1991 - Elysée Montmartre (Paris)

1991_04_Morrissey_Elysee_Montmartre_Billet« S’il y a une vraie star dans le Rock aujourd’hui, ce n’est pas Mick Jagger, David Bowie ou quelque autre vieux rocker sur le retour, dealant de la nostalgie et des paillettes frelatées, cela ne peut être que Morrissey : lui seul suscite cette adoration absolue habituellement réservée à un James Dean ou à une Marylin. D’ailleurs le billet du concert l’annonce : nous aurons la chance de voir, d’entendre « Morrissey IN PERSON » ce soir, c’est dire ! Le public est jeune, hystérique, bigarré, fleuri (ah ! les Smiths !), et est surtout là pour toucher, pour enlacer, pour 1991_04_Morrissey_Elys_e_Montmartre_02embrasser la star. Le public hurle et gémit de bonheur, émerveillé d’être là, à quelques mètres du Dieu dont les mots sont si beaux et si tristes, ces mots qui ont été murmurés, appris, année après année, comme jadis ceux de Rimbaud ou d’Oscar Wilde. Lui, Morrissey, il rayonne littéralement de cette adoration qui lui est personnellement destinée : il sourit, il rit même, il esquisse deux pas de danse avec quelque chanceux et téméraire qui a réussi à monter sur scène pour l’embrasser. Il nous lance un « Bonjour ! », avant de nous expliquer plus tard que « I cannot speak French ! ». Pas grave, Momo, on n’attend pas de toi que tu parles français, ça ferait même désordre...

1991_04_Morrissey_Elys_e_Montmartre_04Oui, la disparition des Smiths semble avoir dissipé toute malentendu, toute ambigüité : une fois envolé le génie embarrassant du couple Morrissey-Marr et des grandes chansons brûlantes, on peut se consacrer à l’adoration du prince du kitsch, du désespoir et du ridicule, en toute impunité. Mais dieu ! Que tout cela est bon, presque étourdissant ! On découvre aux chansons des ressources mélodiques insoupçonnées (on chante en chœur !), même le groupe de rockabilly est fougueux comme au bon vieux temps… Quant à la voix, elle est impériale… Il faut ajouter que, peut-être parce que ce concert n’est que le second de cette première tournée européenne, il est clair que derrière  le son bien rock du groupe, « l’envie » est là...

Grands moments : November Spawned a Monster, Sing Your Life, Our Frank, et surtout Everyday is Like Sunday, où la salle toute entière décolle en pleine hystérie. Les nouvelles chansons paraissent encore meilleures, plus mûres, et l’hommage lors du premier rappel à Johnny Thunders, décédé quelques heures plus tôt, particulièrement appréciable (une reprise de Trash). Pour les fans ultimes du Moz, signalons enfin qu’il portait une chemise rouge pendant le set, sauf pour le rappel où nous avons eu droit à une chemise blanche, qu’il quittera et jettera dans la fosse (aux lions) après avoir conclu le concert par Disappointed...

« Disappointed, nous ? ». Absolument pas : à la fin, le spectre des Smiths est à jamais balayé, et nos doutes (éventuels) dissipés. En regardant autour de moi, j’ai la vive impression que – même si le concert n’a pas tourné au chaos général comme c’est souvent le cas outre-Manche - que pour beaucoup de gens dans la salle, voir Morrissey sur scène est l’un des plus grands plaisirs concevables !

Oui, cette soirée s’est avérée plus excitante que presque tout ce que la musique des 90’s nous offre en ce moment… »

La setlist du concert de Morrissey :

Interesting Drug (Bona Drag – 1990)

Mute Witness (Kill Uncle – 1991)

The Last Of The Famous International Playboys (Bona Drag – 1990)1991_04_Morrissey_Elys_e_Montmartre_06

November Spawned A Monster (Bona Drag – 1990)

Will Never Marry (Bona Drag – 1990)

Sing Your Life (Kill Uncle – 1991)

Asian Rut (Kill Uncle – 1991)

Pregnant For The Last Time (new song)

King Leer (Kill Uncle – 1991)

That's Entertainment (The Jam Cover)

I've Changed My Plea To Guilty (new song)

Everyday Is Like Sunday (Viva Hate – 1988)

1991_04_Morrissey_Elys_e_Montmartre_01Our Frank (Kill Uncle – 1991)

Piccadilly Palare (Bona Drag – 1990)

Suedehead (Viva Hate – 1988)

Encore 1:

Trash (The New York Dolls Cover)

Encore 2:

Cosmic Dancer (T Rex Cover)

Disappointed (Bona Drag – 1990)

 

Photos de Patrick M.

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Commentaires
G
Oui c'est vrai, un grand concert, un peu baltringue mais tellement SINCERE. <br /> <br /> J'ai gardé le souvenir de la première partie : PHRANK, chanteuse homo engagée. La pauvre, elle a pris des canettes et des insultes pendant tout son set...sans sourciller ni montrer le moindre sentiment. Quelle énergie et quelle classe. Ca m'avait bluffé !
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Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
  • Depuis que j'ai 15 ans, ce qui nous fait un bail, je fréquente les salles de concert de par le monde, au gré de mon lieu de résidence. Il était temps de capturer quelque part tous ces grands et petits moments d'émotion, de rage, de déception, de plaisir...
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