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Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
2 janvier 1998

Bernard Lavilliers - Vendredi 13 Novembre 1981 - Palais des Sports, Paris

1981_11_Bernard_Lavilliers_Palais_des_Sports_Billet« En une soirée, Lavilliers est devenu pour moi « l’homme que j’aime haïr »… Et pourtant, moi qui n’écoute presque jamais de « rock français », et encore moins de « chanteurs français », il m’avait semblé que le bougre avait un certain talent sur ces (assez bons) disques. La question est : comment a-t-il pu réussir de manière aussi imparable à gâcher tout le capital sympathie que j’avais pour lui, aussi rapidement, et sans espoir de retour, sur une scène ?

C’est en fait assez simple, même si c’est assez stupéfiant : basse démagogie, frime honteuse (on se souviendra longtemps de son « J’ai bien connu Bob Marley, c’était un ami, d’ailleurs c’est lui qui m’a donné ce bracelet… », ou, plus tard : « la drogue, il faut savoir quoi prendre et comment en prendre », faisant sans doute référence à ces grandes expériences shamaniques en Amérique Latine !), manque de talent scénique absolu (c’est bien vrai qu’il est boxeur et non danseur, facile de s’en apercevoir…), nullité musicale mal cachée par le professionnalisme de son groupe de requins de studio pas concernés par la musique qu’ils jouent et le gros sons…

1981 11 Bernard Lavilliers 01Oui, c’est bien vrai, et j’ai pris cette évidence comme une bonne claque : Lavilliers, derrière les guitares qui rugissent et le blouson de cuir, ce n’est pas du rock, c’est de la variét’ la plus pure ! Et derrière le credo « je prends mon sac à dos et je traverse l’Amérique latine à pied », c’est du franchouillard de chez franchouillard ! Bon, l’honnêteté m’oblige à reconnaître que la plupart des gens autour de moi ont « a-do-ré » le show de « Bernard », la « prestance » (sic) du bonhomme, le « gros son » à l’américaine. L’homme est clairement vraiment populaire désormais, puisqu’il n’aligne pas moins de 10 dates successives dans ce Palais des Sports… C’était donc clairement moi qui n’étais pas à ma place ce soir, je sais : pourtant, il me semblait qu’il y a avait dans certains passages de « O Gringo » la possibilité de faire naître une vraie émotion… mais ce n’était pas le but, ce soir, clairement…

 

1981 11 Bernard Lavilliers 02Bref, je suis ressorti du Palais des Sports, qui est quand même un lieu assez peu accueillant, assez mort, une sorte de lieu d’abattage des spectacles, avec l’impression d’avoir tout juste réchappé à quelque chose de terriblement dégradant de bêtise et de laideur… Et à peu près certain que je ne pourrai jamais plus réécouter une note de musique, une phrase écrite par ce gros clown grotesque.

A la trappe, Bernard ! Pauvre France… »

Note : Les photos sont de Jean-Pierre ... Merci à lui !

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Commentaires
R
Il y a de la justesse et de l'exagération. au départ Lavilliers c'est 0% rock il était à fond dans la "chanson à texte" avec un intérêt rapidement pour ce qu'on appelait pas encore la World Music. Comme c'est le rock qui marchait le mieux il s'est engouffré dedans et il a dû s'entourer de spécialistes pour étoffer le son de ses compositions. Son groupe, Pascal Arroyo et François Bréant en tête, lui a offert de superbes musiques et arrangements dans une veine progressive de très bon niveau à l'image de l'album Pouvoirs. Mais comme tout ces stars insatisfaites avides d'atteindre le grand public il a évolué encore avec l'album Voleur de Feu qui comporte encore de belles pépites mais qui marque un virage net vers les "variétés". Démago il l'est ("mon pote Johnny"), il habille c'est vrai son image personnelle d'histoires pas toutes crédibles pour mieux cacher son intimité, hommes à femmes et forte tête mais si on creuse c'est plus compliqué ....<br /> <br /> Restera pour moi avant tout certains textes qui font de Nanar un authentique poète même si le côté Rocker est en partie factice
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P
je suis musicien professionnel et j'ai joué avec lui sur la scène de l'olympia et je peux vous dire que le gars et la musique c'est deux mondes qui ne se connaissent pas il est d'une nullité à faiire peur<br /> <br /> .En plus il est puant .C'est l'avis de tous les musiens que je connaisse.
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T
Oui, vous avez raison, tout le monde ne peut pas plaire à tout le monde ?!...<br /> <br /> Mais..., ne vaut-il pas mieux écouter un chanteur qui a des histoires à raconter dans un palais des sports que de se rendre à l'église afin de regarder un acteur vous expliquer le début et la fin de notre histoire ?
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J
Ne pas aimer un artiste, c'est une chose. Mais de là à aller jusqu'à qualifier le lieu de concert, le Palais des Sports, " un lieu assez peu accueillant, assez mort, une sorte de lieu d’abattage des spectacles", on peut penser à un état d'esprit de type dépressif. Une salle de concert, c'est un lieu magique, et pas besoin de sièges confortables et de paillettes ! Et ces vieilles salles, c'est tout de même mieux que le Stade de France !
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J
Lavilliers est une bête de scène comme il y en a peu et il a toujours su s'entourer de grands musiciens. Après c'est une affaire de goût et d'idées politiques... <br /> <br /> Quand à se faire emmerder quand on travaille, vous connaissez quelqu'un qui aime cela ? Une bonne claque remet parfois les idées en place !!!
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Play It Loud !!!! Le rock'n'roll, c'est fait pour la scène...
  • Depuis que j'ai 15 ans, ce qui nous fait un bail, je fréquente les salles de concert de par le monde, au gré de mon lieu de résidence. Il était temps de capturer quelque part tous ces grands et petits moments d'émotion, de rage, de déception, de plaisir...
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