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« Les Lords of the New Church n’ont jamais bénéficié d’une grande crédibilité auprès des puristes, et il faut bien dire que, sur disque, leur musique, plagiant allègrement le patrimoine pré-punk (des Stooges aux N.Y. Dolls), mêlant une atmosphère « gothique » à des sonorités « hard », ne convainc guère. Heureusement, sur scène, tout est différent, et une sorte de magie, improbable, opère… En postulant dès le départ que le rock n’a rien d’une musique sérieuse, mais s’apparente plus au cirque, Stiv Bators... [Lire la suite]

« Quel est ce groupe de babas drogués, au chanteur hébété, ânonnant avec difficulté quelques paroles incompréhensibles sur des accords approximatifs ? Est-ce que cela avait quelque chose à voir avec le grand "Murmur " l’un des meilleurs albums, l’un des plus originaux, de l’année ? Au bout de 45 minutes dans ce lieu très branché que sont les Bains Douches, dans lesquels je pénétrais pour la première fois et qui ne m’ont pas semblé idéaux pour un concert de rock, quelqu’un coupa le jus ! …Et R.E.M. finira son... [Lire la suite]

« Avec son premier album un peu décevant, « Punch theClock », Costello touche enfin le jackpot en France, un pays qui lui a toujours été rebelle : pour ce concert « exceptionnel », il y a autant de gens dehors qui n’ont pas pu entrer - et patienteront jusqu’à la fin du concert, dans l’attente de je ne sais quel miracle -, que de spectateurs à l’intérieur du Casino de Paris. Quant à moi, personnellement, j’ai investi beaucoup sur ce deuxième rendez-vous avec l’une de mes idoles... [Lire la suite]

« Ce second concert des Fleshtones à Paris, un et demi après le choc de la première rencontre entre un groupe et son public, est entré directement dans la légende. Le joyeux délire et l’énergie bon enfant d’Avril 1982 se sont transformés en une frénésie et une hystérie rares… au détriment peut-être de la musique qui devient un simple véhicule de délire collectif… mais qu’importe !? Ce soir, les Fleshtones sont allés aussi loin que l’on peut aller dans le fun, et ont rendu leur garage rock immortel ! Et au bout de ce... [Lire la suite]

« Effroyable public snob, attiré par la pub branchée autour des Comateens en ce haut-lieu éphémère du parisianisme le plus superficiel et arrogant que sont les 120 Nuits en cette fin d’année 1983… le pire public imaginable en fait pour un petit groupe pop, amateur et timide, à la musique pleine de passion et d’idées nouvelles, mais vraiment encore très fragile, comme le sont les Comateens… Je me suis senti vraiment mal à l’aise toute la soirée, malgré mon amour pour les chansons frêles et un peu bizarres des Comateens, avec... [Lire la suite]

« Décidément, cette fin septembre est l’occasion de spectaculaires réhabilitations : après les Stray Cats, ce sont les Stranglers qui réussissent ce soir à se faire pardonner leur précédente prestation, musicalement très décevante, voici quelques mois seulement à la Mutualité… Après une première partie dans la « grande tradition Stranglers » (d’abord, pour nous faire patienter, nous avons droit à un combat de catch féminin dans la boue, sur un ring placé au centre de l’Espace Ballard, puis à un numéro de cabaret... [Lire la suite]

« Ce n’est que poussé par l’attrait de (l’excellent) troisième album des « chats de gouttières » que je me suis risqué au Palace ce soir-là, malgré mon manque d’intérêt pour le rockabilly. Bien m’en a pris, car ce concert, vif et brillant, à la fois roots et moderne, fut cent mille fois plus excitant que le précédent passage des Stray Cats, de triste mémoire. Dans une petite salle comme le Palace (le concert était initialement programmé à Balard !), devant un public plus restreint mais passionné, le charisme de... [Lire la suite]

« Après un 4ème album (éponyme, comme toujours) sublime mais difficile, on attendait le “Gab” au tournant… avec la crainte de ne plus retrouver la rock star bondissante d’autrefois : et le voilà, surgissant de la foule comme avant, maquillé comme si le souvenir de Genesis avait été totalement exorcisé, et conciliant enfin totalement ses deux extrêmes, le rocker de cuir noir et l’ange tout de blanc vêtu (ou plutôt le showman doué aux goûts spectaculaires, et le compositeur ambitieux…). Dire que ce concert fut beau est au-dessous... [Lire la suite]

« Complètement inattendu, ce grand moment de magie que constitua ce concert de Fun Boy Three au Palace. Il semble bien que les transfuges des Specials aient emporté avec eux une bonne part de ce qui faisait l’alchimie si particulière du plus grand groupe ska (et par ailleurs l’un des meilleurs groupes "pop" anglais…) : ce mélange jamais entendu ailleurs de fun (pour faire simple et stéréotypé, les blacks, leurs rythmes et leurs danses, que cela soit reggae ou jazz) et de noir désespoir (le petit blanc, Terry Hall, avec sa... [Lire la suite]

« Marc Seberg : encore des Rennais (vive Rennes !... mais là n’est pas la question…), et juste un autre groupe français qui ne révolutionnera rien, même s’il s’agit en l’occurrence des restes du grand Marquis de Sade, ce groupe qui inventa une cold wave française, en écho hexagonal de Joy Division… Mais tout cela – l’époque de Marquis de Sade est bien loin, et en 1983, chez Marc Seberg, la magie n’opère plus qu’épisodiquement, malgré la VOIX (majuscule, s’il vous plaît, puisqu’il s’agit sans doute de l’une des plus... [Lire la suite]